L’univers de Cristina par Valérie Belmokhtar

Le mot de Valérie Belmokhtar 

J’ai découvert le travail de Cristina grâce au professeur de Design graphique Isabelle Vaudescal. Elle a bien fait d’orienter cette personne vers moi car j’ai adoré son univers graphique et ses illustrations et je lui ai proposé de nous en dire un peu plus sur son parcours et ses motivations.

Ses illustrations me paraissent intéressantes car elle montre un univers très fort et très personnel, les techniques de mise en couleur sont notamment originales. N’hésitez pas à aller voir son travail sur le site behance (lien en fin d’interview) et ses projets de livre qu’elle a la générosité de nous faire partager.

© Cristina Basile

Cristina, comment avez-vous connu Lignes et Formations

Sur Internet. Je cherchais un cours de graphisme à distance et Lignes et Formations m’a tout suite semblé le plus adapté, celui qui avait, plus que d’autres, un esprit artistique et pas juste technique.

Que faisiez-vous avant de commencer votre formation ?

Je travaillais à temps complet dans un domaine très loin de celui de l’art mais ceci ne m’a pas empêché de continuer à réaliser mes illustrations comme celles pour le livre d’haiku de Stephen Wendell, “The Way to Vict’ry” qu’on a auto-publié l’été dernière.

Pourquoi avoir commencé une formation en graphisme ? 

J’ai choisi la formation Graphiste car je souhaitais améliorer mes connaissances en graphisme pure. Je me considérais comme une illustratrice un peu “à l’ancienne” : à Rome où j’avais été formée, on m’avait bien appris les techniques de base du dessin et en peinture et comment, en tant qu’illustrateur, il fallait aborder un texte. Ça a été une super école pour développer ma propre sensibilité et mon style. Par contre, mes notions en graphisme print et traitement de l’image à l’ordinateur restaient faibles.

Mon objectif est d’être autonome, du début à la fin, dans la fabrication de cet objet magique qui est le livre illustré.

© Cristina Basile

Pourquoi avoir choisi l’enseignement à distance ? 

Pour pouvoir concilier mes études avec ma vie professionnelle de l’époque et les projets que, peu à peu, je voyais venir à moi. La deuxième raison c’est que je suis une grande admiratrice des enseignements à distance. Je les préfère même aux cours classiques. Ils ont l’énorme plus de laisser l’élève dans une condition de liberté et d’autonomie, aspect d’autant plus important pour une formation artistique.

Avez-vous une activité professionnelle à côté ? 

Pas en ce moment. Auparavant en parallèle je menais une activité à temps complet et mes projets d’illustratrice, ce qui m’a amené à l’épuisement. Cela m’a fait prendre conscience que mon travail d’illustratrice et d’étudiante en graphisme ne pouvait se réaliser qu’en m’y consacrant corps et âme.

La formation correspond-elle à vos attentes ?  

Tout à fait. Je voulais des missions diversifiées, des contraintes, des délais, des bouquins à lire, être mise en difficulté par les consignes et avoir un échange avec des professionnels. J’ai tout ça.

© Cristina Basile

Quels sont les illustrateurs jeunesse, illustrateurs et graphistes qui vous intéressent ?   

Shaun Tan, Joanna Concejo, Lorenzo Mattotti, Aurélie William Levaux, Gipi, Rebecca Dautremer, Arthur Rackham, Edmund Dulac. Tous les artistes qui ouvrent le champ du possible et qui ne s’arrêtent pas à la simple reproduction de ce qu’on a déjà tous sous les yeux. L’illustration et le graphisme ont ce devoir, à mon goût.

Où trouvez-vous l’inspiration ? 

Rarement dans du visuel. C’est surtout dans les lettres, les mots que je trouve mon inspiration.
Ça peut être un livre, une poésie, où plus banalement une conversation. J’aime que les gens me racontent un pan de leur histoire de vie, c’est une véritable source d’inspiration.

Avant de commencer à dessiner j’écrivais (je n’ai jamais arrêté à vrai dire) et c’était un peu plus tard que le dessin est venu accompagner les lettres avec ses formes et ses couleurs. Au fond, je crois que la base de chacune de mes illustrations est dans les mots. Un seul mot suffirait pour m’inspirer un livre. Le deuxième déclencheur est la marche. D’autant plus quand celle-ci est sans but, cela favorise ma créativité.

Quels sont vos projets ?  

Sortir un livre qui ait aussi mes mots et illustrer celui de quelqu’un d’autre…peut être prochainement. Je croise les doigts.

Vous souhaitez découvrir le travail de Cristina, c’est par ici :   

• Portfolio : behance.net/cristinabasile
• Instagram : Terradimandorla
• Le livre d’haikus de Stephen Wendell